Pouzza Fest : Punk à tout prix (malgré la pluie) !




Montréal a passé la fin de semaine du long congé de la fête des patriotes en mode Pouzza Fest ! Plus de 175 groupes du Canada et des États-Unis ont participé à l’événement, en plus de formations du Royaume-Uni, de la Belgique, de l’Autriche, de l’Allemagne, de l’Irlande du Nord et de la Suède. Tous ont mis cap sur Montréal pour un week-end de musique punk (mais aussi de ska, de punk rock et plus).


Pouzza Fest : Pou…quoi?

Le nom de l’événement est tout simplement une contraction de « poutine » et « pizza »… Pouzza ! L’édition 2018 du Pouzza Fest était la huitième. Plusieurs formations présentes ont fait partie du soundtrack de mon adolescence (GrimSkunk, Reel Big Fish, Face to Face)… Autant de raisons d’être enchantée d’y aller !

Bon à savoir : l’événement se veut un rassemblement pour tous les âges, et ouvert aux familles. (Mieux vaut prévoir des protections auditives pour vos mini-punks par contre !) D’ailleurs, dans l’après-midi du samedi, Rock Camp for Girls (and Gender Nonconforming Youth) était à l’horaire pour divertir les punks de tous les âges !

L’atmosphère, bien que bruyante et fêtarde (on ne s’attendait pas à moins !), était au respect. (D’ailleurs, l’organisation a mis de nombreuses mesures de sécurité en place pour que les festivalières et festivaliers puissent profiter du Pouzza Fest dans un milieu respectueux et exempt d’intimidation et de harcèlement.)

Aussi bon à savoir : les spectacles extérieurs du Jardin des bières (autour de l’intersection St-Urbain / Maisonneuve, dans le Quartier des spectacles de Montréal) sont gratuits. Quant aux spectacles intérieurs, on peut y accéder avec un laissez-passer pour le week-end (ou en payant les frais d’admission). Les prestations intérieures sont réservées à un public de 18 ans et plus, comme ils se tiennent dans des endroits où on sert de l’alcool.


Réglé au quart de tour… beau temps, mauvais temps !

On a tous assisté à des festivals du genre… Avec un horaire prévoyant des prestations quasi-ininterrompues, culminant avec la prestation des têtes d’affiche. Quiconque a assisté à ce type d’événement sait que les horaires trop audacieux finissent souvent par dégénérer. (Le cumul d’une heure ou plus de retard n’est pas chose rare dans ces cas…)

Mais ça, ça n’arrive pas au Pouzza Fest. (Du moins, pas cette année !) On a eu droit à un événement organisé au quart de tour. Une machine bien huilée avec des équipes techniques d’une efficacité redoutable.

Le plus long « retard » – tant samedi que dimanche – était de 10-15 minutes. Dans les deux cas, c’était en toute fin de journée, avant la prestation de la dernière formation prévue à l’horaire, et après une enfilade de 8-10 groupes échelonnée sur 6-8 heures. (Et, dans le cas de samedi, malgré la pluie, présente une bonne partie de la journée.) Je crois qu’on peut parler ici de score parfait ! L’organisation du Pouzza pourrait sans doute passer quelques conseils à d’autres événements. Sans doute l’événement avec la meilleure adhérence à l’horaire auquel j’ai assisté à ce jour… bravo !


Des têtes d’affiche qui font rêver

La présence de Reel Big Fish (punk-ska – samedi), Face to Face (punk rock – dimanche) et GrimSkunk (punk-world-progressif – dimanche) était clairement destinée à attirer les nostalgiques de 35-45 ans. (Moi la première ! Comme je le disais plutôt, ces formations ont fait partie intégrante de mon adolescence…) J’ai surtout profité des spectacles extérieurs au Jardin des bières, question de prendre le pouls de la foule… Mais surtout aussi parce que c’est là que se produisaient les headliners de cette année !

Pouzza fest 8 creepshow
The Creepshow (photo : Pier-Luc Journault)

Vendredi 18 mai : War On Women & Anti-Flag au Jardin des bières (site extérieur)

Dû à un conflit d’horaire, je n’ai pu assister aux événements et prestations du vendredi. #snif
C’est ce jour-là que se tenait la table ronde « Les femmes de la scène : succès, embûches et futur des femmes de l’industrie de la musique » au Club Soda. (Bien que je n’ai pas pu y être, je trouvais important de souligner le soutien du Pouzza Fest aux femmes de l’industrie musicale.)

Samedi 19 mai : The Creepshow & Reel Big Fish au Jardin des bières (site extérieur)

Kenda « Twisted » Legaspi, chanteuse de The Creepshow, a beau être cute… elle n’en est pas moins explosive sur scène ! Body surfing, head banging… Legaspi – et tout le band en fait ! – a réussi à faire oublier la pluie – et à quel points ils/elle étaient trempé(e)s ! – aux festivalier(ère)s… !

Car samedi, la pluie, comme la musique, n’a pas offert beaucoup de répit ! Aaron Barrett (Reel Big Fish) n’a pas raté de le souligner. Le chanteur a remercié à plusieurs reprises l’assistance d’être restée, malgré la météo. (C’est d’ailleurs devenu un running gag en cours de prestations…) Reel Big Fish a offert une prestation ensoleillée, incluant « leur hits des 90’s » (ça aussi, c’était un running gag, au cours desquels ils ont offert des intros d’autres formations incontournables des années ’90, dont Nirvana). Je suis revenue chez moi trempée jusqu’à l’os… mais aussi heureuse que si j’avais assisté à ce show à 18 ans ! J’ai mis mes caméras au repos dans un sac de riz… question d’absorber l’humidité causée par la pluie. Et j’ai croisé les doigts qu’elles seraient au rendez-vous le lendemain !

Pouzza fest 8 Reel Big Fish
Reel Big Fish
Dimanche 20 mai : We Are Wolves, GrimSkunk & Face to Face au Jardin des bières (site extérieur)

Bonne nouvelle… mes deux caméras ont survécu !

Autre bonne nouvelle : la météo a été de notre côté, et tout le reste aussi. J’ai assisté aux trois dernières prestations de la soirée sur le site extérieur. Le trio montréalais We Are Wolves a maintenu la foule en haleine avec leur « paysage post-punk avec des arbres analogues ». Et ce sont des vétérans de la scène montréalaise qui ont suivi…

Pouzza fest 8 GrimSkunk
GrimSkunk

Et c’est GrimSkunk qui a pris la relève. La formation fête cette année ses 30 ans et la sortie de leur huitième album, « Set Fire! ». Même après 30 ans, leurs prestations n’ont pas perdu de leur puissance. Même si Franz a été forcé de jouer assis (pour cause de genou récalcitrant). (Pour avoir vu GrimSkunk à l’oeuvre à de nombreuses reprises depuis 20 ans, je sais de quoi je parle, haha !) On a cependant dû leur dire aurevoir un peu trop vite, après seulement 45 min., question de faire place à la formation californienne Face to Face.

Forts d’une feuille de route bien remplie (le groupe existe depuis plus de 20 ans), les gars de Face to Face n’ont pas vieilli. Et pendant une bonne heure, le public a aussi semblé oublier les années passées depuis leur adolescence. La soirée s’est terminée sur les notes d’une « Disconnected » disjonctée. C’est aussi pendant cette chanson que la scène a été envahie par des ami(e)s venu(e)s de l’arrière-scène. Et c’est ce qui a clos le segment extérieur du Pouzza Fest… mais ce n’était pas complètement terminé dans mon cas !

Pouzza fest 8 Face to Face
Face to Face
En boni : une fin de soirée avec The Jukebox Romantics (au théâtre Sainte-Catherine)

J’ai rencontré le trio punk new-yorkais The Jukebox Romantics à un des mixers organisé pour les médias / blogueurs et les groupes participant au Pouzza Fest. (La formation vient de terminer une tournée en première partie de Face to Face.) The Jukebox Romantics font partie de ceux qui ont pris la scène d’assaut pendant « Disconnected », plus tôt ce soir là. Avant-derniers à se produire au Pouzza Fest (à 1 hre du matin, au théâtre Sainte-Catherine), les gars de Jukebox Romantics m’ont invitée à assister à leur prestation. Ils ont offert un 45 min. tout en folie… et en guirlandes de papier ! Comment finir mon premier Pouzza Fest en beauté… et oublier – temporairement, à quel point j’avais mal aux pieds !


En résumé…

En trois mots : BRAVO Pouzza Fest. J’ai été impressionnée par le timing impeccable de l’événement, surtout si on le compare à d’autres festivals similaire, voire même de plus grande envergure. Ce n’est pas une mince affaire – surtout lorsque la météo s’en mêle – mais ils ont relevé le défi avec brio. Je me ne rappelle pas avoir assisté à un événement aussi fidèle à l’horaire de déroulement prévu !

Le festival avait prévu des groupes pour tous les fans des styles gravitant autour du punk. Même les plus jeunes y ont trouvé leur compte !

Une chose est sûre… j’ai déjà hâte de savoir ce qui se trame pour l’édition 2019 de l’événement, notamment les têtes d’affiche. L’événement s’est incontestablement taillé une place de choix dans la « punkosphère »… ce qui promet pour les prochaines éditions !

Tous les gifs animés : (C) Edith Bernier – 2018




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